André Maire (1898-1984)

Du 28 novembre 2015
au 30 janvier 2016

En partenariat avec Madame Lorédana Harscoët-Maire, fille de l’artiste, la galerie consacrait à la fin de l’année 2015 une exposition au peintre André Maire (1898-1984).
Plus d’une centaine d’œuvres réalisées par l’artiste tout au long de sa carrière étaient présentées à cette occasion.

Le peintre Emile Bernard prend sous son aile le jeune André Maire après le décès de ses parents. Il l’initie à différentes techniques, et plus généralement le conseille dans ses lectures, dans ses choix artistiques et personnels.
 André Maire choisit d’aller finir son service militaire en Indochine à la fin de l’année 1917 et découvre le fascinant site d’Angkor, qui va le marquer pour la vie. De retour d’Asie, il se rend en Italie avec Emile Bernard et épouse sa fille Irène à Venise. Le couple y restera établi sept ans, tenant une petite galerie où le peintre propose ses œuvres à la vente. L’artiste commence à développer la technique de la sépia, qui lui permet de grandes compositions décoratives dans lesquelles s’exprime un goût de plus en plus prononcé pour l’architecture.
En 1930, André Maire remporte le Prix de la Casa Vélasquez et séjourne deux ans en Espagne. La même année, il achète une maison en Bourgogne, à Semur-en-Auxois qui devient son port d’attache. A la fin des années 1930, le peintre découvre l’Egypte, puis l’Inde, et à la fin du conflit mondial, il entreprend un voyage en Afrique, le long du fleuve Niger. 
L’année 1947 marque son retour en Asie, où il s’établit pour dix ans, ne rentrant en France qu’à deux reprises en 1951 et 1954. Il séjourne à Hanoï, Saigon, Dalat, où il se passionne pour le mode de vie des populations des hauts plateaux et l’animation des rives du Mékong. Enfin, le peintre se rendra à Madagascar à la fin des années 1950.
Les voyages d’André Maire sont généralement de longue durée et lui permettent d’explorer non seulement les paysages qu’il observe, mais encore leurs habitants, de se familiariser avec des cultures aussi différentes que passionnantes. Cette vision humaniste caractérise la plupart de ses œuvres.
 A partir des années 1930, il expose régulièrement dans de prestigieuses galeries parisiennes, notamment chez Charpentier ainsi qu’à la galerie Georges Petit, mais également à Bruxelles chez Isy Brachot.
 Il passe les dernières années de sa vie dans la maison familiale de Semur-en-Auxois, où il continue à peindre, habité par les rêveries et les souvenirs de tant de voyages.

Cette rétrospective était également l’occasion pour ses visiteurs de découvrir l’immense variété de supports et de techniques utilisée par Maire. L’œuvre de cet artiste aux mille talents est riche, solide, structurée et en constante évolution. Ses portraits, paysages, études et croquis ainsi que ses peintures décoratives en font un peintre surprenant à découvrir, tant par son « coup de crayon », vif et agile, que par le choix de ses sujets qui revêtent tous une intensité visuelle entremêlée à une dimension poétique subtile.

Inscrite dans la volonté de faire découvrir ce peintre voyageur, Madame Lorédana Harscoët, fille de l’artiste mais aussi petite fille du peintre Emile Bernard, nous a fait l’immense honneur de tenir une conférence au sein de la galerie, l’occasion pour cette passionnée de partager un souvenir vivant de son père.