Vincent
COURDOUAN

(1810 - 1893)

Connu pour être le principal chef de file de l’Ecole toulonnaise, Vincent Courdouan regagne sa ville natale à la fin de son apprentissage dans la capitale. Il s’y établit, faisant de Toulon le point de départ de ses pérégrinations sur le littoral méditerranéen varois. 

Le peintre privilégie les formats panoramiques, qui lui donnent l’occasion d’une grande respiration sur la mer. Il n’en oublie pas l’arrière-pays provençal, qu’il se plaît à peindre verdoyant et touffu, à l’inverse des terrains poudreux écrasés de canicule d’Emile Loubon. Sa palette contrastée lui permet de rendre, même dans ses paysages de l’intérieur, une atmosphère paisiblement ombragée, où il est bon de faire halte avant de s’aventurer à nouveau sous un soleil de plomb. Peintre de marine, Vincent Courdouan est également connu pour les compositions orientalistes rapportées de ses séjours en Afrique du Nord puis en Egypte, qu’il découvre en 1865 à l’invitation d’une compagnie navale au profit de laquelle il a déjà réalisé plusieurs décorations. 

Des ennuis de santé au cours de ce voyage l’obligent d’ailleurs à céder sa place à Raphaël Ponson sur le chantier de décoration des appartements privés de la Préfecture de Marseille. Nommé professeur de dessin à l’Ecole de la marine, puis directeur honoraire du musée de Toulon en 1857, l’artiste restera toute sa carrière profondément attaché à sa région d’origine.