Valentin I, 1979 (modèle de 1956)
Bronze, fonte Susse, numéroté 3/8, signé sur la base, 47 x 80 x 21,5 cm.
40 x 80 cm
Provenance :
Galerie Najuma, Marseille
Galerie Alexis Pentcheff, Marseille
Collection privée, France
Bibliographie :
Denyse Durand-Ruel, César, catalogue raisonné vol.1 (1947-1964), Editions La Différence, Paris, 1994, reproduit sous le n°167, p.143.
Attestation d'inclusion dans les archives de Madame Denyse Durand-Ruel.
D’après un modèle en fer soudé imaginé au milieu des années 1950, ce bronze est fondu par la maison Susse à la fin des années 1970. Des plaques de métal assemblées constituent une grande aile, qui semble indissociable du personnage. Le modèle est Léo Valentin, qui vient juste de mourir en Icare, impressionnant fortement l’imaginaire de l’artiste. Ce parachutiste expérimenté avait nourri le rêve fou de voler à l’aide d’ailes mécaniques. Des membranes toilées d’abord, accrochées à ses bras et à ses jambes, ne sont pas concluantes lors des essais et l’intrépide les change en ailes rigides, de sorte à pouvoir planer. Il y parvient en quelque sorte et termine ses vols en ouvrant un parachute. Lors d’une exhibition à Liverpool pourtant, tandis qu’il avait annoncé le 701ème et dernier saut de sa carrière, un accident survient. Son parachute ne s’ouvre pas et il s’écrase au sol sous les yeux de la foule. Avec cette aile déployée, disproportionnée, César rend ainsi hommage à l’homme-oiseau au rêve brisé. Cloué au sol pour toujours dans son manteau de bronze, la figure de Léo Valentin atteint l’intensité poétique d’une icône tragique. En 1992, la Fondation Cartier pour l’art contemporain offre au Centre Culturel de Hong-Kong une version agrandie de cette sculpture, intitulée The Flying Frenchman.